Minerve à la chouette (d’après l’antique)
Un inventaire en date de l’an XI (1803) signale l’existence d’une statue de Minerve ornant le Jardin du Luxembourg sous le Premier Empire. L’original, en marbre de Paros, faisait partie de la collection Grey, en Angleterre. Une lance était placée verticalement le long du corps, à gauche : elle ne figure pas sur la sculpture du jardin.
Minerve est, dans la mythologie romaine, la déesse de la sagesse, dont le symbole est la chouette. Par la suite, cette chouette est également devenue le symbole de la philosophie.
Pour en savoir plus
- Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Henry Jouin, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 421.

Vénus au dauphin (d’après l’antique)
La date de création ainsi que le sculpteur de cette œuvre sont demeurés inconnus. Réalisé d’après l’antique, ce marbre fut installé sous le Premier Empire.
Pour en savoir plus
- Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Henry Jouin, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 420.

Vénus sortant du bain (d’après l’antique)
Une jeune femme, en pied, debout, la tête nue, inclinée sur l’épaule droite, le regard levé exprime la supplication ; le corps porte sur la jambe gauche. La nymphe est vêtue d’une tunique sans manches, serrée autour des reins par une bandelette ; le bras droit est relevé sur la tête, tandis que l’autre bras est abaissé. La colonne servant de piédestal à la statue mesure environ 4 mètres de hauteur. Elle est en granit veiné, avec chapiteau dorique, en marbre, décoré d’oves. (Henry Jouin, Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 420).
Cette statue a été mise en place lors des travaux de réaménagement du jardin rendus nécessaire par l’agrandissement du Palais du Luxembourg sur sa façade sud dans les années 1840.

Flore (d’après l’antique)
Flore est une très ancienne divinité romaine de la fertilité, particulièrement des fleurs. Rome lui dédiait cinq jours de fêtes au printemps, les Floralies.
Elle est sculptée trois fois dans le Jardin du Luxembourg, notamment par le sculpteur Louis-Pierre Deseine. Elle est également le sujet d’une sculpture anonyme.
Pour en savoir plus
- Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Henry Jouin, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 420.

Lion (d'après l'antique) par Jean-Baptiste Henraux
Debout en marche, la tête tournée vers l'épaule gauche, la gueule ouverte. Ce lion ainsi que le second situé à l'Est ont été mis en place dans le jardin sous le Premier Empire. (Henry Jouin, Inventaire général des richesses d'art de la France, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 419).
Ce lion, ainsi que le second qui lui fait pendant à l'Est, a été commandé par l'architecte du Palais Pierre Thomas Baraguey en 1813 pour la somme de 7 000 francs. Les deux lions auraient dans un premier temps été installés sur des colonnes placées à proximité d’une des grilles du jardin, dite la " Porte des Lions ".

Plaque à la mémoire des insurgés de la Commune de Paris
Cette plaque a été inaugurée le mercredi 4 juin 2003 par Christian Poncelet, Président du Sénat. Elle rend hommage aux nombreux insurgés de la Commune de Paris qui furent fusillés dans le Jardin du Luxembourg en mai 1871. L’illustration date du XIXᵉ siècle.

Diane chasseresse (d’après l'antique)
Diane, en pied, debout, les bras et les jambes nus, est vêtue d'une légère tunique serrée à la ceinture ; la jambe droite est rejetée en arrière. Les pieds sont chaussés de brodequins. Elle a la tête tournée vers l'épaule droite, et de la main elle retire une flèche du carquois attaché sur son dos. De sa main gauche, Diane retient la biche qui l'accompagne. (Henry Jouin, Inventaire général des richesses d'art de la France, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 419).
Cette statue de Diane, déesse de la chasse dans la mythologie romaine, est une reproduction d’Artémis à la biche, située au musée du Louvre. Sous le Premier Empire, elle ornait la tête du parterre du Jardin du Luxembourg. Elle a été gravée par Reveil dans "Musée de peinture et de sculpture" (Edition Morel, tome IX, planche 6).
Pour en savoir plus
- A propos de la restauration par Barthélemy Prieur de la " Diane à la biche", Suzanne Favier, in "La revue du Louvre et des musées de France", 20 ͤ année, 1970, n° 2, Paris.

Auguste Scheurer-Kestner par Aimé-Jules Dalou
Ce monument célèbre la mémoire d’un des plus célèbres parlementaires dreyfusard, Auguste Scheurer-Kestner. Nommé sénateur inamovible le 15 septembre 1875, il affronta les foudres des anti-dreyfusards et mourut le jour de la grâce du capitaine, le 19 septembre 1899.
La même année, le Sénat commanda ce monument au sculpteur Dalou, se composant d’un obélisque sur lequel s’appuient les figures de la Justice et de la Vérité. Achevé par les élèves de Dalou, il fut inauguré par le Président de la République Armand Fallières le 11 février 1908. L’année suivante, les activistes de l’Action française l’endommagèrent, mais il fut restauré.
Afin de lui rendre hommage, le Sénat installa à la même époque un buste de l’ancien sénateur exécuté par le sculpteur Mercié dans la galerie précédant la salle des Séances.
Pour en savoir plus
- Jules Dalou, le sculpteur de la République, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, 2013, pp. 116-119 ;
- Notice de présentation d’Auguste Scheurer-Kestner, ancien sénateur, sur le site du Sénat ;
- Sculptures du Palais du Luxembourg, édition 2019,

Enfants supportant une vasque
Ces Enfants supportant une vasque ont été disposés au centre du grand bassin construit par Jean-François-Thérèse Chalgrin, architecte du Palais du Luxembourg.
Le groupe avait été acheté par le Sénat au citoyen Ovin en messidor an X (1802), pour la somme de 2 420 francs. Il provenait du hameau de Chantilly.

Vulcain présentant à Vénus les armes d’Énée par Charles Antoine Bridan
Vulcain, nu, debout, la tête tournée vers l’épaule droite, a la barbe fournie ; le corps porte sur la jambe droite ; à sa gauche est une enclume surmontée d’un casque terminé par un sphinx ailé sur lequel Vulcain pose la main gauche ; l’autre main s’appuie sur un marteau posé sur la base de l’enclume. En arrière, est un bouclier demi-caché par une draperie dont un des plis passe sur le bras et la jambe gauches de Vulcain. Le modèle en plâtre de cette statue a figuré au Salon de 1777 (n° 220). Le marbre, sous le titre Vulcain présentant les armes qu’il a forgées, a été exposé en 1781 (n° 239). (Henry Jouin, Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 422).
Après la capture de Troie par les Grecs, Enée entame un long voyage, relaté dans l’Enéide de Virgile. Arrivé dans le Latium, en Luxembourg, il se fiance avec Lavinia, fille de Latinus, roi du Latium. Inquiet de l’alliance entre Enée et Latinus, Turnus, roi des Rutules, déclare la guerre au Latium. Vénus supplie alors son époux Vulcain, Dieu du Feu, de forger une armure pour Enée, qu’elle obtiendra en usant de ses charmes.
Pour en savoir plus
- Sculptures du Palais du Luxembourg, édition 2019, pp. 33-34.

David vainqueur de Goliath
David, nu, en pied, debout, ayant les cheveux bouclés autour du front tourne légèrement la tête vers l’épaule gauche. Du pied gauche, il foule la tête de Goliath qu’il vient de trancher ; la main droite pose sur la poignée d’une épée, la pointe en terre, tandis que la main gauche soulève une draperie. La colonne servant de piédestal à la statue mesure environ 4 mètres de hauteur. L’original de cette statue, peut-être la plus ancienne du jardin, a probablement été mis en place lors des travaux de réaménagement du jardin rendus nécessaires par l’agrandissement du Palais du Luxembourg sur sa façade Sud dans les années 1840. (Henry Jouin, Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 421).
Un moulage de cette œuvre a été réalisé en 1993 et l’original a été placé, après restauration, au pied de l’escalier du pavillon nord-ouest du Palais du Luxembourg.
Elle représente la victoire de David contre Goliath, célèbre épisode de la Bible. David, fils du berger Isaï, encore adolescent, abat le héros des Philistins, le géant et courageux Goliath, d’un caillou lancé avec une fronde.
Pour en savoir plus
- Sculptures du Palais du Luxembourg, édition 2019, p. 247.

Calliope (d’après l’antique) par Fernando Pelliccia
En pied, debout, la tête laurée, les yeux sont dirigés vers le ciel ; cheveux en papillotes tombant sur les épaules ; tunique décolletée sur laquelle passe une draperie ; bras demi-nus ; le corps pose sur la jambe droite ; la gauche est rejetée en arrière ; chaussures antiques ; le bras gauche relevé à la hauteur de la tête ; dans la main est une lyre ; la main droite, posée sur la poitrine, tient un style. (Henry Jouin, Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 421).
Cette statue aurait été rapportée en France par le maréchal Pelissier, duc de Malakoff (dont le buste fut érigé dans la galerie des bustes du Palais du Luxembourg), à la suite du siège de Sébastopol en 1855-1856. Elle aurait été déposée, avec d’autres marbres, à l’orangerie des Tuileries, et y serait restée en dépôt jusqu’en 1890.
Dans la mythologie grecque, Calliope (en grec ancien Καλλιόπη / Kalliópê, « belle voix ») était la muse de la poésie épique et de l’éloquence. Son front est le plus souvent ceint d’une couronne d’or ou de lauriers, emblème qui indique sa suprématie parmi les autres muses.

Marius debout sur les ruines de Carthage par Nicolas-Victor Vilain
Cette statue fut commandée par le ministère de l’Intérieur pour prendre place dans le Jardin du Luxembourg. Elle a figuré au Salon de 1861 ainsi qu’à l’Exposition Universelle de 1867.
Elle représente le célèbre général et homme politique romain Caïus Marius (157-86 avant J.C). L’épisode ici relaté se déroule vers 88 avant J-C. Caius Marius, déclaré ennemi public par les consuls Sulla et Quintus Pompeius, a réussi à quitter l’Italie et à s’embarquer sur un navire en partance pour la province d’Afrique. Il arrive en vue des ruines de Carthage...
Nicolas-Victor Vilain, auteur de la sculpture, fut l’élève de Pradier, qui réalisa les statues de la façade sud du Palais du Luxembourg. Avec Marius debout sur les ruines de Carthage, il obtint le second grand prix de Rome en 1837. L’année suivante, David jouant de la harpe pour apaiser les fureurs de Saül lui valut le premier prix.
Pour en savoir plus
- Inventaire général des richesses d’art de la Luxembourg, Henry Jouin, Monuments civils, Paris, tome III, 1902, p. 421 ;
- Sculptures du Palais du Luxembourg, édition 2019, pp. 195.
