Dans le cadre de l'été du Jardin du Luxembourg, découvrez dans le pavillon Davioud, du 29 juin au 10 juillet, une exposition mettant à l'honneur les œuvres du peintre Rui Prazeres.
L'exposition "Paradis artificiel des rêves cellulaires métamorphosés" par l'artiste
Rui Prazeres (peintures)
"Je dirais que ma peinture vient de la terre. Une peinture produite dans le magma originel organique. Une naissance à partir des éléments bruts, qui nourrit la possibilité d'un univers nouveau et fragile, mais aussi fertile. Citant Malraux : « Le monde de l'art n'est pas celui de l'immortalité, c'est celui de la métamorphose". Cette métamorphose est ce que j'essaye de peindre.
Alors on peut voir une transformation, mutation végétale dans un écosystème pictural, tantôt aride, ou au contraire luxuriant. Organique. Au fil du temps. Lente désagrégation des certitudes, désorientation, effacement-apparition.
Et puis vers 2010, un choix radical de la composition avec des éléments simples. Mutation vers une forme élémentaire. Ces formes ovales comme des points de vie mono-cellulaires. Ces points qui se rattachent au passé organique, mais forment un être unique entièrement fracassé de petites parcelles "hors échelle". Chaque peinture est une parcelle. L’être entier se verra plus tard, peut-être, de plus loin. Il faut s’éloigner pour voir. Comme on embrasse un paysage. On a tous dix mille ans, on le sait, on l’a oublié, et je veux nager à reculons pour visiter cette grotte peinte. Retrouver la mémoire-cellule, la biologie désincarnée".