La grotte telle qu'elle se présentait au XVIIe siècle
Elle formait à l’Est du jardin, un fond de perspective à la grande allée qui commençait à l’Ouest, près de la porte des Carmes, et qui longeait ensuite la façade Sud du palais en direction de la rue d’Enfer.
Plan représentant le jardin du Luxembourg à la fin du XVIIe siècle
Document conservé au Centre historique des Archives Nationales (O/11687/B pièce 732).
Vue sur l’allée qui aboutit à la grotte
La grotte, en réalité une façade d’environ 12 m sur 14 m de hauteur, était composée de trois niches en cul de four qui servaient à masquer les bâtiments de la rue d’Enfer auxquels elle était adossée. Les niches étaient séparées par quatre colonnes d’ordre toscan au fût bagué orné de bossages et congélations. Elle était couronnée d’un grand fronton portant les armes de France et des Médicis, surmonté de pots à feu, et encadré de deux figures allégoriques couchées représentant le Rhône et la Seine. La reine avait commandé ces deux figures fluviales au sculpteur français Pierre Biard (1592-1661). Aux deux côtés de la grotte se trouvait un mur en pierre de taille décoré de fausses arcades. La niche centrale contenait un bassin, mais celui-ci restera sans effet d’eau jusqu’au début du XIXe siècle.