Dans le cadre de l'été du Jardin du Luxembourg, découvrez à l'Orangerie, du 1er au 12 juin, une exposition mettant à l'honneur des photographies.
L'exposition "La Pierre" par les artistes
Jean-François Fourmond (photographies), Charles Haquet (textes) et Xavier Jolly (réalisation sonore)
Depuis 2018, le quartier de la Pierre Plate, à Bagneux, qualifié “quartier d’intérêt national” par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), se trouve au cœur d’un vaste plan d’aménagement, qui se traduit par l’arrivée de nouveaux transports (métro, Grand Paris Express) et la mise en œuvre de programmes de réhabilitation et de construction de nouveaux immeubles. Durant quatre ans, le photographe auteur Jean-François Fourmond, le journaliste et écrivain Charles Haquet et le réalisateur Xavier Jolly ont exploré ce lieu pour en saisir les mutations profondes et en comprendre les dynamiques. Patiemment, ils ont recueilli les témoignages de dizaines d’habitants, constituant ainsi une archive vivante de la Cité des musiciens (Pierre-Plate), ensemble immobilier construit en 1960.
C'est ce travail en son, texte et image, qu'ils présentent durant la première quinzaine de juin à l'Orangerie du Sénat. Cette exposition reprend une partie des photos montrées à Bagneux en octobre 2021 et février 2022 à la galerie Lligat de Valérie Jottreau à Perpignan, durant le festival Visa pour l'image, en septembre 2022.
L'exposition "Odyssées" par l'artiste
Harold Hermann (photographies)
"Cette série retrace différents séjours que j’ai effectués en Asie entre 2018 et 2020.
D’abord au Cambodge, où la nature luxuriante soustrait à la vue des temples à l’architecture subtile et où la population vit en communauté ouverte et pratique pleinement les valeurs de solidarité et de bienveillance. Puis à New Delhi, métropole bouillonnante, dense, colorée, remplie d’une humanité foisonnante et pleine de contrastes. Et enfin au Ladhak, région du nord de l’Inde, en haute altitude, empreinte d’une sérénité mystique, faisant la part belle à de vastes étendues montagnardes dans lesquelles se logent quelques villages et monastères à l’écart de toute agitation citadine.
L’exposition, tel un voyage, alterne des portraits, des scènes urbaines, des individus dans leur environnement et des paysages naturels. Par les couleurs, la beauté des lumières, l’humanité radieuse qui se dégage des modèles fortuits, cette série est à même de nous faire rêver, de nous inspirer et de nous donner envie de cheminer à la rencontre de l’autre.
« Voyager est fatal aux préjugés, à l’intolérance et à l’étroitesse d’esprit » disait Mark Twain, tandis qu’Émile Zola estimait que « rien ne développe l'intelligence comme les voyages » Cette invitation au voyage poursuit - à son échelle - ces ambitions altruistes".
L'exposition "Les rivages du monde" par l'artiste
Amalia Mattaör (photographies)
Amalia Mattaör est une artiste multiple, créatrice de mode, peintre, sculptrice et photographe ... La photographie est un support créatif fort, c’est un langage pour elle, un moyen d’expression qui la touche profondément. Ce qui l’anime ? Les valeurs humaines, la bienveillance, la justesse, la subtilité, la poésie, la douceur, le bonheur, l’intelligence émotionnelle, l’amour. Elle aime à se définir comme une inconnue connue ou une connue inconnue, très heureuse d’avoir cette vitrine sur le monde. Amalia s’est beaucoup occupée des autres, aujourd’hui elle présente son travail à la lumière du public. Ses métiers l’ont donc guidée vers différents pays du monde, découvrant des cultures et des horizons très variés. Ainsi son thème est « Les rivages du monde », un sujet cher à son cœur.
Amalia Mattaör a des origines austro-hongroise, tchécoslovaque, yougoslave et italienne, un joyeux mélange, une plante hors sol en somme, qui aurait besoin de se poser, de s’enraciner peut-être. Alors elle explore les rivages...et peut-être trouvera-t-elle celui où se poser un jour. Elle l’espère.
Elle croit que le rivage est un accueil, un espoir, une beauté, un rêve, parfois un mirage, mais aussi un émerveillement, là où tout est possible. Se poser et se construire. Ce sujet la touche. C’est un point de départ, un point d’arrivée, qui peut être triste, car pas forcément choisi, tout autant que libérateur, et qui représente aussi un nouveau départ, on « échoue », là, et puis on se (re)construit. C’est également la frontière entre deux éléments, l’eau et la terre. Notre monde est si varié, que les rivages ont mille visages. Des Rivages et tellement de diversité, telle l’humanité. La terre réceptacle de l’eau, l’eau qui épouse la terre et qui fusionne avec elle et la nourrit.
La mère d’Amalia était photographe et a rejoint les anges il y a 10 ans. Exposer pour elle, c’est un aboutissement, une façon de la faire revivre, à travers un rêve qui s’accomplit. Alors sublimer, transcender, créer, et réaliser le rêve des Rivages, c’est un cadeau de la vie. Une citation lui fait écho : Alphonse de Prat de Lamartine (Mâcon 1790-Paris 1869)
« Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages, dans la nuit éternelle emportés sans retour, ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges jeter l'ancre un seul jour ? »
Se poser peut-être un jour... Bon voyage, entre rêve et réalité, âpreté et douceur de vivre.